Au cœur de la fête nationale française
Le 14 juillet est une date historique pour la France. Jour férié. Chaque année, on le célèbre différemment dans tout le pays et surtout à Paris : ambiance gaie et programme chargé. Même si il est difficile de tout capter de l’ambiance. Voici un reportage dans une ville qui ne dort pas, même la nuit!
Beau soleil. Ciel clair. Et brises légères. Je respire et je me dépêche pour assister au défilé que tout le monde attendait. Rues barrées. Sorties de métro fermées. La foule est énorme et tous ont une seule destination : avenue des champs Elysées.
Claire, 70 ans, est venue de Marseille, spécialement pour passer cette joyeuse journée à Paris. Elle n’est pas la seule, plusieurs ont fait le long chemin pour s’amuser toute une journée. Anne, mère de deux enfants, affirme avec enthousiasme qu’ils sont là "depuis 9 h et qu’ils vont tous rester jusqu'à la fin".
A 11 h, le défilé de la Garde Nationale commence. Les fanfares commencent à jouer. Le cortège du président français fait le tour sur le rythme de la Marseillaise, en présence des dirigeants qui ont participé la veille au sommet de l’Union pour la Méditerranée (UPM). Heureusement, cette journée est agréable, et susceptible de détourner les esprits des questions politiques.
D’ailleurs, je ne vous le cache pas, il y avait comme une anesthésie dans l’air.
A midi le défilé de l’armée prend la relève : chars, cars de police, hélicoptères et parachutes. Les bateaux mouches passent en dessous, sur la Seine. Là où les petits yachts défilent à leur tour.
Tout se passe tranquillement. Les touristes ne peuvent pas s’ennuyer, la ville est animée le jour et brille la nuit. Les vendeurs de sandwichs sont prêts : hot dog et burgers, ça sent bon. Les enfants ne laissent pas passer les vendeurs des gâteaux et de bonbons sans gouter leurs marchandises.
Sur l’esplanade des Invalides, on trouve des amateurs de calme qui se posent : pique-niqueurs, joueurs de foot, bouquineurs ou même fainéants. Le vert de la terre et le bleu du ciel font oublier la fatigue de la semaine et rendent les idées claires.
Un peu plus loin, les passants prennent des photos avec des policiers habillés à l’ancienne. Juste à côté, une foule s’apprête à ramasser quelque chose qui vient d’être jetée, oui, une boîte de sandwichs distribuée : cadeau de l’ONU.
Après la tombée du jour, le feu d'artifice commence. Sur le champ de Mars, un concert est organisé. Avec six milles personnes, la soirée est bien gaie. La tour Eiffel change de couleur. Paris est même plus joli la nuit. Et oui !
Dans 6ème arrondissement, j'ai failli rater une soirée superbe, et bien connue : le bal des pompiers. Il a déjà une bonne renommée. Une femme me guide, elle aussi est venue pour danser. A l’entrée, les pompiers contrôlent la queue. Très gentils et souriants, ils nous saluent.
A l’intérieur, c’est un monde différent. Fou. Et joyeux. Toujours des pompiers qui dansent partout. Une bonne musique. Boissons pour tous. Le rythme fait bouger et la soirée enchante les invités.
Pour terminer en beauté, des cours de tango sur les quais, qui font rêver. Il suffit de regarder et puis les entraineurs viennent inviter le public à participer.
Devant la tentation, difficile parfois d’avouer que tu ne sais pas danser…mais ça se découvre bientôt… Oups…ce n’est plus un secret!
Par Nora Dardir
Pour L'oeil de l'exilé - la maison des journalistes
Photo: N.D.