Une formation!

Publié le par Nora Dardir

 

Comme c'est merveilleux de me reposer après deux semaines de fatigue et de stress.
De vouloir dire : Khalas ! Basta !

Interprète pour une équipe qui bossera sur les problèmes des enfants des rues, mon rôle était important. Car parfois les expressions sur les visages de ces quelques égyptiens me poussaient à développer d’avantage dans le même sens. Même si le formateur ne le fait pas.

Une nouvelle expérience sans doute. J’étais d’une manière ou d’une autre, une des formateurs et l’interprète. 

Très difficile. Moi-même je n’ai pas eu cette formation. Avec ses termes médicaux et très techniques.

Passant par des études des cas, des fiches à remplir, des interventions à traduire. Ce n’était pas facile. Surtout quand il s’agit d’un dialogue. Je traduisais dans les deux sens. Arabe français et vice versa. Un peu d’imagination : Tennis de table. Le sport ! Je n’étais pas la table, mais la balle : ) 
Je buvais 2 ou 3 cafés chaque jour pour mieux me concentrer. Et bien réagir dans les deux langues à tout moment.  

La formation durait six jours. Dont trois traitants des thèmes généraux. Et trois jours de formation psychologique.  Celle de l’enfant !

J’ai pas fait des études en psychologie moi.

Les trois premiers jours étaient ok. Difficile toujours mais Mafish moshkela kebira!  Les trois derniers jours Kan fih Moshkela kebira !

En fait, monsieur le psychologue. Le formateur, je veux dire, lui manquait une chose dans ses paroles. Tout simplement le fil qui lie ses idées!

 Je m’explique. Il commence à parler d’un enfant qui vit dans la rue et qui souffre d’une maltraitance. Bien tout ça. Sauf qu’il ne termine pas sa phrase.

Soudainement, il s’arrête. Il plaisante un peu. Il raconte une autre histoire. Je la traduis. Il me demande si je vais rédiger un article sur eux.

Puis de traduire un certain mot. Qui n’a rien à voir avec ce qu’il dit. Et de le rédiger dans son carnet.  

Ensuite, moi je devais me souvenir de ce qu’il a dit au début pour le traduire aux «spectateurs».  Impossible! 

Parfois, ses phrases ne donnaient aucun sens. Et par conséquent, les miennes aussi!

Ca me dérangeait énormément le fait de traduire sans réussir à me rendre compte de l’information donnée. Or parfois il y en avait aucune!

C’était dur. Mais je me suis ensortie. Je me suis mise à la place de l’équipe : C’est dommage de rater la formation pour ça. Tout en essayant de transmettre l’idée à tout prix!

Au final, la formation était réussie. Le psychologue m’a beaucoup remercié pour ma patience et mon super travail. Car normalement les traducteurs pètent un plomb avec lui. C’est ce qu’il m’a dit !

Tout en ajoutant: «Quand tu seras un jour ma traductrice dans une conférence scientifique, je te présenterai à tous mes collègues car t’es la seule à m’avoir supporté.»
J’allais pleurer!

Publié dans Journal de Nora

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E
loool"SuperNora", comme d'hab ;)
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