Au coeur du Mouled El-Nabi

Publié le par Nora Dardir

Chaque année, le Souk Khan El-Khalili témoigne d'un grand événement : El-Mouled. Une célébration soufie à l’occasion de la naissance du prophète Mohammad. Le 12 Rabii el-Awal, de chaque année de l’Hégire est un grand jour. Ambiance gaie et festive mais rituel à découvrir

Au portail de l’incontournable Souk Khan El-Khalili, le plus touristique du Caire, des milliers de groupes soufis s’entassent. Ils se succèdent pour arriver à la mosquée du petit fils du prophète, El-Hussein, juste en face.
Il est 16h30, le Mouled débute. Banderoles à la main, portant les noms bien calligraphiés de chaque groupe et de leurs fondateurs : El-Mohamadeya El-Shazleya ou certain Sidi Gaber. Avec un rythme bien étudié, tous chantent ensemble : "La Ellah Ella Allah, Mohamad habib Allah". (Il n’y a de Dieu que Dieu, et Mahomet est l’aimable de Dieu). Ou "Allah, Allah !"
Une heure avant
Tout paraît normal, un va-et-vient comme tous les jours. Le nombre des touristes est grand et la police prend ses précautions. Faire les courses à Khan El-Khalili est un rituel "sacré" pour tous les étrangers.
De même, prendre un thé à la menthe ou fumer un narguilé au café Fishawi, est bien devenu une coutume.
La marche commence. Soleil très généreux. Les touristes restent de côté pour tout regarder. Certains sont curieux. D’autres le trouvent joyeux : "C’est un carnaval festif, comme partout dans le monde, je suis ravie d’y assister", lance une jeune Autrichienne, en dansant
Un long trajet pour fêter
Missions partagées : les hommes dirigent la marche et dansent. Les femmes s’occupent des yoyos. Le grand nombre de journalistes et de photographes qui les attendent ne les dérangent pas, au contraire.

"Gelabeya ou Abaya", les babouches vont bien avec les turbans. Envert, rouge ou blanc, chaque groupe se distingue à sa propre façon. Les bonbons sont jetés en l’air, ainsi que l’eau citronnée.
Beaucoup font de longs trajets pour y assister. Et toutes les rues alentours restent bloquées.
Une fois la prière du crépuscule commencée, le festival s’achève. Les groupes prient. Et, ils s’en vont pour organiser leurs soirées de chants d’éloges Zikr.
Une célébration unique sans doute datant de l’époque fatimide et qui persiste jusqu'à nos jours. Pour quelle raison ? Les avis demeurent partagés. Mais les élites la trouvent "haram" (interdite), affirmant qu’il s’agit de milliers d’illettrés en déroute.  
Pour Ahmed, 55 ans, professeur d’Anglais : fêter la naissance de notre bien-aimé est un devoir. "D’ailleurs, j’y assiste pour dire qu’il n’y a pas que les illettrés qui célèbrent un tel événement", affirme-t-il en anglais !

Nora DARDIR, texte et photos (
www.lepetitjournal.com - Le Caire) vendredi 28 mars 2008

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M
<br /> bonjour<br /> ns partons en egypte a paques et l'hotel ou ns voulions reserver "arabian night" m'envoi un mail signalant que du 8 au 14 vril,il y aurra beaucoup de musique a la mosquée Hussein.et que ns ne<br /> pourrons pas frmé l'oeil!<br /> meme si c'est bruyant,ca vaut peut etre la peine de participer a cette fete<br /> Est ce qu'il s'agit du Mouled de hussein,et si oui,comment celà se passe--il?<br /> merci de vos precieux renseignements<br /> a bientot<br /> <br /> <br />
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K
salut norapeut tu maiderpeut tu me donner ladresse de la mosque et de la tombe de sidi ahmed al dardir au caire.tu me la donne par email stpmerci de ton aide
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